La maison. Partie 11

Dans la voiture, sur le chemin du retours, régnait un silence glacial. Personne n'osait parler, ou renifler sous peine de faire craquer tout le monde.

Arrivés à la maison, 20 minutes plus tard, je proposait à Romain de l'installer dans la chambre d'ami. La chambre dont Gabrielle sortait tout juste, son lit encore défait et ses affaires éparpillées un peu partout.

Pourquoi ? Pourquoi avais-je ouvert cette porte, qui elle avait ouvert les vannes ? Je me mis à pleurer, dégoulinante de partout. Je ne pouvais plus respirer, ne voyais plus rien. Je me sentait honteuse de craquer comme ça devant Romain.

"Jeee suiiiis tellemeeeennt dés...sos.... léeeeeeeeeeeeeeeeeeuheuh ...

Ne t'en veux pas, tu n'y es pour rien. Mais je voudrais savoir ... Ou elle est tombée ? Comment à t elle pu ? Montre moi ... Je ne comprends pas comment elle à pu se faire si mal ..."

Je l'emmenais en haut de l'escalier, quelques mêtres plus loin.

"Tout cela est tellement iréel..."

Il me serra dans ses bras, me redit que je n'avais pas à m'en vouloir, et me dit qu'il voulait aller dormir avant de devoir lui aussi éponger ses larmes à la serpillière.

Une fois chaqu'un dans notre lit, je ne parvins pas à trouver le sommeil, bien trop occupée à me demander si ma sœur allait s'en sortir.

Vers 12 heures, n'y tenant plus, je décidais de me lever, afin d'essayer de manger quelque chose. Bastien ronflait profondément, et je ne pouvais pas lui en vouloir.

Je fut surprise de découvrir Romain dans le salon. Sur le Canapé. Il m'expliqua qu'il n'avait pas pu dormir dans cette chambre pleine d'elle, et que lui aussi y avait trop pensé.

Je lui proposa un petit déjeuner, il accepta. Après avoir bu notre café, nous avons pris la décision de partir pour l'hôpital. Je laissait un mot à Bastien, en évidence sur la table de la salle à manger pour ne pas qu'il s'inquiète et c'était reparti pour Rennes.